Nature morte à la marionnette

Nature morte à la marionnette, vue de l’exposition, occurrence 2021

Marinette et moi, 2020. Crédits photo Yan Giguère
Marinette prête à l’action, 2020. Crédits photo Yan Giguère

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Nature morte à la marionnette

Occurrence, 2021

Nature morte à la marionnette, présentée chez Occurrence centre d’Art et d’essais en novembre 2021, tout comme Cartes sur table avec Marinette (MACLAU 2018, MBAM 2019), est un assemblage de courtes saynètes où Marinette, une marionnette, se déplace et évolue dans des environnements qui déclinent les orientations de ma pratique en peinture. Chaque fragment se passe dans un décor spécifique : rappel de Dans le ventre de la baleine (Optica 2010), de Matière à tableau (McClure 2019), cumul de motifs abstraits, fragments d’autoportraits, ou évocations de l’espace d’atelier. Chaque saynète est crée à la pièce, à partir d’un canevas de base sur lequel j’improvise en cours de tournages préliminaires, et s’écrit en procédant par essais erreurs, jusqu’à ce que j’arrive à un texte dont je ne dérogerai plus pour les prises ultimes. Le décor se construit de même. C’est très rudimentaire comme tournage, j’active la marionnette et je la fais parler (prise de son simultanée) en même temps que je la filme, la caméra étant placée entre elle et moi, à la limite de son décor. Dans Nature morte à la marionnette, Marinette aborde l’histoire de l’art, fait quelques métaphores animalières et commente la vie de l’artiste. Il y est question de Fontaine de Marcel Duchamp, de la pêche au vieux poisson, de Manifesto de Julian Rosefeldt, de la gestion de la matière, de Faust, et de quelques autres sujets pertinents. Marinette y pratique également les arts oraculaires et parle à travers son chignon.

La vidéo mettant en scène une marionnette est présentée avec un mobilier-estrade qui permet de s’assoir pour assister à la séance. Deux petits tableaux, figurant aussi dans la vidéo, complètent l’arrangement. Les matériaux, le format, la disposition et les proportions de l’ensemble évoquent à la fois le castelet de marionnettes et le cimetière. L’œuvre qui est presque une Vanité, fait allusion, par son titre et sa composition, au tableau Nature morte au mannequin d’Osias Leduc. Marinette, la marionnette, est drôle mais son propos est plutôt mélancolique, la nature morte, c’est un peu elle.

Crédits vidéo : matière et image : Marie-Claude Bouthillier, montage image et son : Michel Giroux, musique : Bertrand Chénier

Remerciements : Yan Giguère, Michel Giroux, Bertrand Chénier, Louise Mercille, Atelier Clark, Conseil des arts et des lettres du Québec, Occurrence.

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