André Barbault (1921-2019), astrologue français ami des surréalistes, faisant l’analyse du thème astral des années 2020, prédisait que la période actuelle, marquée par la triple conjonction Jupiter-Saturne-Plutonau tournant de la décennie, serait une dure période de crise, et il nommait la possibilité d’une pandémie ainsi que quelques autres catastrophes.
Toujours selon Barbault, cette période trouble se résoudra, pour le plus grand bonheur de l’humanité, en 2026, au moment de la conjonction de Saturne à Neptune à l’entrée du Bélier. Conjonction qui formera aussi, avec Pluton et Uranus, respectivement en Verseau et Gémeaux, un harmonieux triangle (deux sextiles fermés d’un trigone).
André Barbault, Uranie, un texte de 2012 qui précise, entre autres, certaines prédictions formulées à partir de 1993 dans L’avenir du monde, Éditions du Félin, 1993.
La promesse des astres, Produit rien, printemps 2024
Prémisses de mon travail actuel, ces deux dates (2020 / 2026) se positionnent comme les bras d’une parenthèse autour d’un ensemble inhomogène de tableaux librement inspirés de ces événements célestes annoncés.
Pendant la période de la triple conjonction de Jupiter-Saturne-Pluton(2020-2021), antidote au sentiment de dérive éprouvé, j’ai produit quatre types de compositions picturales plus structurées qu’à l’habitude : des collages géométriques qui représentent ce phénomène astrologique; des monochromes dont la couleur et le format traduisent ce qu’évoque en moi chacune des planètes; des tableaux qui font un usage de la ligne et du dessin pour figurer planètes et aspects planétaires; des plans de couleurs, sur toile libre, assemblés et représentant le Fond du ciel et la source matérielle des autres œuvres.
Pour la conjonction, bénéfique selon la promesse de Barbault, de Saturne à Neptune, conjonction qui se formera du printemps 2025 au printemps 2026, j’ai terminé l’automne dernier la retranscription du calendrier des transits planétaires des 365 jours auxquels elle correspond. Compilées en amont de leur actualité, ces données astrologiques, 365 phrases de signes et de symboles, ont été tracées à la main en noir de carbone sur autant de lisières de toile, chaque jour faisant l’objet d’une languette. L’ensemble, qui se lit comme un texte, rend compte du ciel à venir; il est la trace, noir sur blanc, de mon timide espoir en cette promesse des astres.
Marie-Claude Bouthillier, 2024
À propos du projet
Nicolas Mavrikakis, La promesse des astres vision artistique, Le Devoir
Remerciements : Le Conseil des arts et des lettres du Québec, Yan Giguère, Louise Mercille, Valérie Litalien, Emmanuel Galland, Marion Paquette. Crédits photo Yan Giguère
