Conversation

Conversation, tôt le matin, photo Pierre Lalande

Séjour temporaire / altération provisoire

Centre d’Artistes Vaste-et-vague
Carleton-sur-Mer, Été 2013

Mise en place des derniers coquillages et jour du vernissage, photo Nancy Cormier
Présentoir en galerie : éléments visuels et documents écrits qui présentent l’œuvre et la mettent en contexte. Tablette: cartes postales vendues pour l’entretient des fleurs.

Une conversation entre deux femmes, une conversation entre la mer et la montagne, une conversation avec un lieu et son histoire, des conversations avec les gens de Carleton, une conversation avec mon père.

Ma proposition pour l’événement Séjour temporaire / Altération provisoire, présenté en juin 2013 à Carleton, concerne le site de la statue de la Vierge (réplique de Lourdes) qui se trouve près du CÉGEP (ancien Couvent fondé en 1867).

En visitant le site lors de mon séjour à Vaste et Vague en juin 2012, j’ai été touchée par la beauté discrète de ce lieu témoin du passé de Carleton. Je fais un rapprochement entre les éléments du Statuaire du couvent et leur disposition, et la façon dont Carleton se situe face la mer, retenue par les bras du Barachois. La statue de la Vierge (la mer) est flanquée de deux bras de fleurs (le Barachois) qui rejoignent la statue de la petite fille (Carleton). Ce site peut être mis en relation à l’autre statuaire et lieu de pèlerinage de Carleton : Le Sanctuaire à Saint Joseph sur la montagne. Traditionnellement, la montagne est un symbole du père, et la mer un symbole de la mère, ici c’est comme si Carleton se trouve à être l’enfant des deux.

Mon intervention est modeste en terme de matière ajoutée au site. J’ai produit en collaboration avec mon père des milliers de petits coquillages en porcelaine blanche, et les ai répandus au sol, des pieds de la statue dans sa grotte jusqu’à la petite fille en face d’elle. Les coquillages moulés par mon père sont imprimés à la fois des rainures du coquillage qui lui sert de modèle et des lignes de la paume de sa main. Le carré d’herbes et les fleurs déjà existants ont été rafraîchis en y ajoutant quelques plantes (rosiers églantier, tagètes, gypsophiles, alchémilles, astilbes).

Il s’agit de mettre en valeur le sens symbolique de la statue en parallèle à la façon dont s’inscrit la ville de Carleton dans son environnement géographique. Je tente aussi de revaloriser un site ancien, à visiter quand on explore la ville de Carleton.

Mon intervention s’estompera d’elle-même au fil des saisons, les fleurs se faneront à l’automne, les coquillages seront couverts par la neige ou avalés par la terre. Mais chaque printemps le site refleurira et j’aime à penser que quelqu’un prendra le relais de l’entretien des lieux.

Format de l’œuvre :
Format du terrain ( environ 18 x 18 pieds)

Matériaux : Grotte : pierre calcaire tirée de la carrière de Nouvelle (1954) , statuaire : granit ? (1867 ?) , carré d’herbe, coquillages : porcelaine, aménagement de plantes et de fleurs.


Description des images

1.Gros plan sur le présentoir
2.Cartes postales
3.Gros plan des coquillages. Photo Nancy Cormier
4.Gros plan sur le statuaire. Photo Nancy Cormier
5.Vestige de petite main, installation de coquilages. Photo Nancy Cormier
6.Statue au pied de la grotte. Photo Nancy Cormier
7.Rose, tagète, gypsophiles, oeuillets. Photo Guylaine Langlois
8.Quelques années plus tard, interventions des visiteuses de la statuaire, photo inconnue